Foot – Politique : Qui pour remplacer Régine Lamur au MJSAC?
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Foot – Politique : Qui pour remplacer Régine Lamur au MJSAC?

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Les aléas sociopolitiques de la cité ont, soit directement ou indirectement, répercussions sur tous les secteurs d’activités et toute la mosaïque sociale du pays. Et évidemment, le sport n’en est pas exempt. Depuis des décennies, nous connaissons, s’agissant de la formation de gouvernement en Haïti, une panoplie de ministères, dont les uns sont plus stériles que les autres. Les récentes émeutes ont eu la peau du premier ministre, incluant le reste du gouvernement. Venons-en sur un cas bien précis, celui du MJSAC !

Après plus d’une année de fonctionnement, madame Lamur ne mène plus la danse à la tête du Ministère de la Jeunesse, des Sports et de l’Action Civique. Considérant qu’on ne peut en aucun cas envisager qu’elle soit reconduite, la problématique de décharge oblige. On est en droit de se demander, qui pourra donc investir les rênes de cette entité une bonne fois pour toute, et faire d’elle, selon le vœu de tout Haïtien, un foyer significatif pour le développement d’Haïti en général et du sport en particulier ?

En quelques points, essayons de réfléchir sur l’urgente nécessité pour le prochain gouvernement d’élire quelqu’un qui allie à la fois la fermeté, la conviction et la compétence à la tête du MJSAC, question d’inscrire ce dernier dans une dynamique mixte de continuité et d’innovation.

L’ère Lamur : entre petits signes d’avancées, stagnations et déceptions

Ayant eu les commandes du ministère depuis plus d’une année, Régine Lamur a entrepris plusieurs mesures qui ont poussé les observateurs à croire en une ère meilleure de la vie sportive en Haïti. On peut citer, entre autres, la prise en compte de toutes les fédérations en les responsabilisant, rencontres avec les journalistes sportifs. Cependant, on attendait de plus significatives initiatives pour enfin s’absenter aller insuffler un vent de déceptions sur l’attente de plus d’un. N’en déplaise aux avis contraires, l’espoir qu’à inspirer la ministre au tout début, n’aura pas fait long feu.

Nécessité d’un diagnostic

Pour guider ce navire à bon port, il est d’une injonction absolue que le prochain capitaine de ce vaisseau prenne des dispositions sur la base d’un bon diagnostic. Qu’il analyse et comprenne la situation afin que la plaie soit touchée du doigt. Il faut ausculter la maladie dudit ministère afin de l’activer dans le sens de l’utilité escomptée par la population en général et la famille sportive particulièrement. Il ne s’agit pas de venir avec son sac rempli comme un oeuf pour verser dans un vaisseau vide. Au contraire, il faut un agenda de programme, calculé et bien charpenté sur la base d’un état des lieux, ce qui permettra d’inscrire ses actions dans une démarche de continuité et d’innovations. Un diagnostic au niveau du ministère s’impose, et ce, peu importe que cela débouche sur un chambardement, car des questions fondamentales, que nous sachions, vont se poser. Rien qu’un exemple : selon quelle loi organique fonctionne ce ministère ?

L’heure de prendre des initiatives de grande envergure et d’ouvrir de grands chantiers

À n’en pas douter, les récents remous de l’actualité nous indiquent la résilience financière d’Haïti. Toujours est-il qu’elle a pu trouver, malgré vents et marées, de quoi mettre des lits en diamants sous le dos de ses dignitaires. Il conviendrait donc de se demander si nous ne sommes pas en déficit de vision et de grandeur de pensée. Rien qu’en regardant notre crasse infrastructurelle en tout, et surtout, sur le plan sportif. Il faut se demander si vraiment nous sommes lucides quant à nos priorités. Tous les axes qui nous replaceraient sur la scène mondiale sont pratiquement négligés, c’est le cas du sport. Combien de locataires du MJSAC ont, conjointement avec les autres ministres concernés, ont eu un projet de construction d’un stade de standard international ? Un projet sérieux de complexe sportif qui serait dupliqué dans au moins chaque commune ? De vie sportive pour toutes les écoles? …

C’est le moment ou jamais de défier le statu-quo, et d’initier pour de bon, des projets dignes de ce nom. Serions-nous trop petits ou trop pauvres pour y penser voire d’atteindre le but fixé ? Le prochain ministre doit se mettre en tête que le renouveau d’Haïti passera aussi et forcément par sa façon de voir et sa grandeur de pensée.

Conclusion

Les récents mouvements de masse et les différentes remises en question du système actuel nous indiquent une nouvelle voie, oui une vision nouvelle, nous font obligation de penser dans une logique de bien-être collectif. Ainsi pour le bien du sport, étant l’un des secteurs vitaux de la société haïtienne, souhaitons que le nouvel homme fort ou la nouvelle femme forte du MJSAC saura quoi faire et sera à la hauteur de l’attende d’une nation qui souhaite que sa refondation soit pensée de façon holistique, et évidemment que le sport comme l’un des moyens de tissage soit de la partie au premier plan.

 

Pierre-Paulsonn Devilien / FootKole

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