ANALYSE : LE FOOTBALL HAÏTIEN FACE À LA MENACE DU CORONAVIRUS
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ANALYSE : LE FOOTBALL HAÏTIEN FACE À LA MENACE DU CORONAVIRUS

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Malgré la menace du coronavirus, le football haïtien continue de se jouer pour le plaisir des fans et des clubs. Les doutes planent et les Haïtiens retiennent leur souffle face à un danger imminent où même les pays ayant plus de moyens n’arrivent toujours pas à s’en extirper. Sachant que nos moyens sont limités et les infrastructures relèvent d’un défi inouï, l’agence Footkole s’interroge sur la menace et l’impact que le Coronavirus pourrait avoir sur le football haïtien ?

Alors que la planète est touchée par le Coronavirus et l’Organisation mondiale de la santé qualifie désormais la situation de pandémique, le virus continue de se propager à travers toute la planète. Le nombre de cas augmente de manière exponentielle et contraint à des mesures drastiques pour y faire face. De ce fait, le football est l’une des activités humaines ayant connu une grande mésaventure. Ce sport qui génère énormément d’argent végète et le déroulement des matchs dans la plupart des pays devient quasi difficile à l’heure actuelle.

NOS EXPATRIÉS ET LES ACTIVITÉS DE NOS SÉLECTIONS FACE AU COVID-19

Tous les week-ends, dans nos petits écrans, les yeux sont tournés vers les différents championnats européens. L’Allemagne, l’Italie, la France, l’Espagne et l’ Angleterre attirent la grande foule. C’est le moment, pour certains, de supporter leurs équipes favorites, et d’autres pour essayer de gagner un peu de l’oseille dans de petites fiches combinées. Cependant, cette dernière semaine a été mouvementée à cause du Coronavirus. En conséquence, ces championnats sont paralysés et même contraints de s’arrêter provisoirement face à cette menace imminente. C’est aussi le cas de la NBA, la MLS, la NFL ou encore l’UEFA qui se penchera sur ce dossier dès ce mardi 17 mars.

Par ailleurs, on vient d’apprendre, via twitter, que Diaro Diez annonce que « le tournoi préolympique des moins de 23 ans prévu ce mois-ci à Guadalajara, au Mexique, est annulé». La nouvelle ne fait pas l’ombre de doute, car on sait qu’à priori les pays essayent de prendre des mesures drastiques pour ne pas introduire des cas chez eux. Faudrait-il le rappeler que c’est la première mesure qui concerne nos Grenadiers de la sélection haïtienne U-23. Dans la foulée, nos yeux bienveillants sont aussi rivés sur nos différentes stars qui évoluent à l’étranger. Jusqu’à date, nous ne n’avons recensé aucun cas.

LE SPORT HAÏTIEN SOMBRERA-T-IL EN CAS DE COVID-19 ?

En dépit du fait que ce virus soit devenu incontrôlable, aucun cas n’a encore été enregistré en Haïti, à en croire les autorités haïtiennes. On n’est pas des moindres à pouvoir constater l’état critique, presque lamentable dans lequel évolue nos footballeurs haïtiens. Déjà un système sanitaire défaillant pour le pays, les conditions de vie et l’environnement des joueurs laissant à désirer, aucun club ne possède une équipe médicale capable de dépister les joueurs. Dans ce jeu presqu’à somme nulle, on risque gros, car la précarité en dit long.

D’un autre côté, la situation économique dubitative, fragile et systémique du pays, fragilise nos clubs. Ils ne sont pas nombreux à attirer la grande foule dans les matches si ce n’est qu’ à une grande occasion. Le manque de moyens de nos clubs est évident. Presqu’aucun sponsor, les clubs n’ont pas de fans abonnés. Comment vivront-ils en cas d’une éventuelle introduction du virus en Haïti qui exige des matches à huis clos ? La solution serait-il de tout arrêter si l’on tient compte de la peur que cela provoquera ? On n’est pas certain que cela se produira.

QUE VA FAIRE LA FHF ?

En dépit de cette pandémie qui sème la panique depuis des jours, aucune note ou annonce n’a été faite par les responsables du football haïtien. Peut-être, attendons-nous le pire pour agir. Pour l’instant, selon ce qu’a constaté Footkole, l’instance régalienne du football local, la Fédération haïtienne du football reste muette et inactive. La sélection est en grande partie constituée d’expatriés et qui peuvent être porteurs passifs du Coronavirus. Et cela demande de se serrer les fesses.

Enfin, les retombées du COVID-19 sont lourdes au regard des mesures qu’il pousse les pays du monde entier à adopter (Géopolitique, politiques sanitaires, économiques, loisirs, touristiques etc…). En Haïti, on garde l’espoir qu’une raison méconnue nous épargnera de ce fléau. À l’évidence, nos moyens pour y faire face sont insignifiants, on ne pourra pas compter sur la solidarité internationale, en cas de Coronavirus. En fait, la solution serait d’arrêter jusqu’à nouvel ordre. Si les centres de recherche ne trouvent aucun vaccin dans les jours à venir, le pays sera peut-être affecté directement ou indirectement.

Jean-Carlot MILIEN / FOOTKOLE


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