FOOT – ARBITRAGE : ABSENTE SUR LA LISTE DE LA FIFA, JUDITH AMBROISE EN PROFITE POUR ÉVOQUER SA CARRIÈRE

Dans un long entretien exlusif accordé à la rédaction de l’agence en ligne FOOTKOLE, l’ex arbitre internationale, Judith Ambroise, en a profité pour évoquer, entre autres, sa vie personnelle et la façon dont elle est devenue arbitre professionnelle et internationale.

« Je suis Judith Ambroise. J’ai vu le jour dans la commune Carrefour. J’ai grandi ici (Carrefour) dans une famille de 10 enfants, dont je suis la dernière. J’ai 6 frères et 3 sœurs. Ma mère et mon père sont décédés. Je vis toujours avec ma famille. Je ne me suis pas encore mariée et je n’ai pas d’enfants », tels ont été les premiers mots de Judith Ambroise pour débuter la conversation avant de préciser qu’elle jouait autrefois au football.

« J’ai joué au football, le tout dans l’équipe féminine de la commune de Carrefour, Association Sportive Féminine de Carrefour (ASFCAR) », a-t-elle martelé.

Toutefois, lors de cet entretien accordé a la rédaction de l’agence en ligne FOOTKOLE, Judith Ambroise a raconté comment elle est devenue arbitre, un métier qu’elle n’aimait pas auparavant.

« Je n’avais aucune raison de devenir arbitre, car je ne l’aimais pas. J’avais l’habitude de voir des dirigeants parler à des arbitres. Ils se sont le plus souvent victimes lors des différentes rencontres. Par ailleurs, en 2010, il y avait un arbitre masculin qui m’a conseillé de faire carrière dans le monde arbitral, parce que, dit-il, j’ai les caractères qu’il faut. Mais je l’ai répondu avec ma tête, en disant que je n’aime pas l’arbitre. J’ai pris le soin de lui donner la raison, mais cela ne l’a jamais empêché de revenir en charge pour me convaincre, en me rappelant que j’ai du caractère, du prestige pour y être. Au fait, il a vu que j’ai ce qu’on appelle la discipline, et ce sont, précise-t-il : ces personnes là qui intéressent l’organe régissant les arbitres. Ensuite, j’ai finalement accepté de devenir arbitre. » a-t-elle continué.

Arbitre depuis 2010, Judith Ambroise a connu de bons et mauvais moments. Cependant, sa motivation devient plus à chaque match. Malgré les menaces dont elle a été victime, les fans ont jugé qu’elle est une excellente arbitre et cela la motive à travailler encore plus dur. Toutefois, son meilleur moment en tant qu’arbitre remonte en 2018, le jour où elle était redevenue arbitre de la FIFA.

« Le meilleur moment que j’ai passé en arbitrage a été en 2018 lorsque je suis revenue sur la liste de la FIFA. Je l’avais perdu en 2016, mais j’avais fait le serment de revenir sur la liste et lorsque j’avais reçue le message disant que j’étais à nouveau arbitre de la FIFA, j’étais vraiment folle et j’ai beaucoup pleuré ”

Concernant l’évolution et la progression des arbitres féminins haïtiens, Judith Ambroise dit : « Oh, il y a beaucoup d’évolution pour les femmes dans la cause de l’arbitrage. Longtemps, elles nous traitaient comme des arbitres malavisées. Maintenant, elles les traitent comme des professionnelles, car il y a beaucoup de travaux accomplis, et les femmes appliquent davantage parce qu’elles aiment ce qu’elles font », dit-elle.

« L’arbitrage n’a pas d’effet négatif sur ma vie personnelle. Vous n’allez pas dans une grande université pour apprendre à être arbitre, mais c’est une profession comme n’importe quelle autre. Car, c’est un métier que vous apprenez de la même manière que lorsque vous êtes allés dans une faculté. Il n’y a aucun problème de gérer ma vie personnelle tout en restant un arbitre », a conclu Judith Ambroise

Rappelons que Judith Ambroise a commencé sa carrière d’arbitre en 2010 et a été nommée pour la première fois arbitre de la FIFA quatre ans plus tard, soit en 2014, et elle y est restée sur la liste de la FIFA jusqu’en 2016. Revenue en 2018, elle a été repêchée pour cause de blessure au cheville. Selon elle, cette blessure pourrait lui forcer de mettre un terme à sa carrière d’arbitrage.

Marc Gorvens Baptiste / FOOTKOLE