NICOLAS DÉLÉPINE A-T-IL DORMI HIER SOIR ?
Haïti peut nourrir des regrets après avoir passé à côté de son match ce matin contre la Chine. Plus d’un complaint contre des penalties en non octroyés en faveur d’Haïti, mais qui auraient pu perturber la donne. Néanmoins, le choix tactique du sélectionneur avant et pendant le match est loin d’être sans reproche.
Ce matin (hier soir pour Adelaide) contre la Chine, le coach français fraichement révoqué de Grenoble Foot38, pour de piètres résultats, ne nous a pas étonnés. Sans Melchie au cours de la première période, Delepine a fait le choix logique d’entamer le match avec Maudeline Moryl, qui, de son côté, n’était pas dans son assiette, puisque les Chinoises censuraientt la défense haïtienne avec un pressing sans répis, en les forçant à enchaîner les mauvaises passes.
La vague est passée à la 29ᵉ minute de jeu. Haïti, grâce à un carton rouge au détriment de la Chine, a évolué en supériorité numérique. Ce qui forcément devait changer la physionomie du match. La Chine avait fait le choix conscient de reculer, laissant l’initiative du jeu aux Haïtiennes, peu agressives.
En seconde période, grâce à la montée de Dumornay, Haïti a pu cumuler quelques occasions dangereuses et même des situations de but. Il ne manquait que cette petite fluidité en attaque que Roselord n’a toujours pas pu livrer et un peu de vitesse sur le côté gauche.
Ce qui apparemment n’était pas la lecture du coach français, vu qu’il a préféré se séparer de la présence de Batcheba à la 64’ pour faire entrer Roseline Éloissaint qui avait totalement sa place dans ce match, mais certainement pas à la place de Batcheba.
Malheureusement pour Haïti, dix minutes après ce changement, la sélection allait payer les fâcheux choix du Français, en concédant un but sur penalty. Les steel roses en ont profité pour prendre l’ascendance psychologique et dans le jeu, mettre en difficulté beaucoup plus les Grenadières. Tout entraîneur dos au mur qui cherche un dénouement victorieux pour son équipe, au bord de l’élimination, tenterait à exploiter cette supériorité numérique. Delepine lui, a choisi de laisser ses pions offensifs sur le banc et privilégier un ajustement en défense et au milieu de terrain, au lieu de toucher à Roselord.
Ce n’est qu’à la 87ᵉ minute que l’ancien coach de Grenoble Foot38 a songé à faire rentrer Shwendesky JOSEPH, à la place de Sherly Jeudy. Alors qu’il était clair que Roselord n’était pas de la partie, mais Delepine même au prix de l’élimination, a gardé précieusement l’attaquante sur le terrain. Pourquoi ? se demande-t-on.
Si dans le milieu professionnel, les entraîneurs, dans cet état de fait, font le choix de tomber les armes à la main, ce dernier, quant à lui, a choisi de laisser les siennes sans dégainer. Après un tel coaching provoquant cette nouvelle déroute, l’on se demande si Nicolas Delepine a n’a été assujetti par le syndrome de l’insomnie?
Tout compte fait, la sélection n’est pas encore éliminée. Les grenadières peuvent arracher leur qualification, mais après la compétition, il serait peut-être nécessaire de confier l’avenir de cette équipe à un technicien plus qualifié?
Lutherson LÉON / FOOTKOLE