YONEL LOUIS ENTRE SIMPLICITÉ ET PROFESSIONNALISME
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YONEL LOUIS ENTRE SIMPLICITÉ ET PROFESSIONNALISME

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On le voit toujours dans toutes les activités sportives fidèlement accroché à ses matériels. Du volley-ball au basketball en passant par le football, ce passionné de la photographie et du sport allie sobriété, passion et amour pour être ce fin professionnel. Derrière son visage fermé, se cache un énorme talent, un potentiel rare, une carrière vieille de 30 ans déjà. Yonel Louis fait partie de la catégorie de ceux qui s’adonnent sans réserve à la pratique d’un métier très peu valorisé en Haïti mais qui, en réalité, vaut beaucoup aux yeux du reste du monde. À travers les lentilles de son inséparable arme fatale (caméra), il nous transmet toute la magie, l’explosivité des actions et sans oublier, l’émotion qui englobe cet univers aussi diversifié qu’est le sport.

Cette longue et grande carrière a pourtant débuté aux journaux “Le devoir“* et “Haïti en marche“, nous sommes à la fin des années 80. Une époque qui, selon Yonel Louis, était beaucoup plus merveilleuse que celle d’aujourd’hui, car dit-il, les photographes d’alors étaient plus respectés. “La façon dont on pratique le métier maintenant contribue grandement à sa perte de valeur” a lâché un Yonel Louis visiblement frustré et consterné.

Né à Petion-Ville le 16 mars 1959, Yonel Louis malgré son emploi du temps très chargé, le mordu Yonel trouve assez d’espace pour consacrer sa vie à sa femme et ses 4 enfants qu’il adore énormément. Il fait aussi de l’éducation de ses progénitures une grande priorité, puisqu’il se met à leur chevet quand le besoin se fait sentir en leur inculquant les bonnes manières, les valeurs humaines et morales, de quoi les aider à devenir d’honnêtes citoyens qui aideront à la construction de la nouvelle Haïti dont nous rêvons tous.

Depuis 2004, ce vieux briscard prête ses services au plus ancien quotidien haïtien qu’est “Le Nouvelliste“. Ses différents travaux agrémentés de son sérieux et professionnalisme, ont su attirer l’attention de plus d’un et provoquent l’admiration de beaucoup de ses collaborateurs au journal, par exemple, pour Légu Peterson Alexandre rédacteur du journal, Yonel Louis est un grand professionnel, un véritable chasseur de photos, avec des images triées sur volet.” Entre 2007 et 2017, Yonel et moi, nous avons couvert pas mal d’événements, entre autres, les Gold Cup 2007, 2013 et 2015, l’ultime phase des Jeux Olympiques de 2008 à Carson en Californie (USA), la Copa America Centenario 2016. Après 10 ans de collaboration avec lui, je n’ai jamais été déçu de ses prises de décision” a conclu Légu Peterson Alexandre avec beaucoup de fierté.

Pour sa part, Enock Nere qualifie Yonel Louis de passionné d’actions sportives, qui fait de la capture de l’athlète en plein mouvement son véritable atout, son fort et, ça ne pouvait pas mieux contribuer à compléter le boulot du journaliste. “M. NÉRÉ a fait savoir, que l’homme avec qui il a beaucoup voyagé à travers le monde ne nourrit qu’une seule ambition, celle de voir le sport haïtien progresser à tous les niveaux et que tout ce qui est organisé chez nous, en matière de compétitions sportives, soit utiles d’abord à nos athlètes selon les normes. À en croire le journaliste, *Yonel Louis* ne se contente pas uniquement de prendre des photos mais plutôt, souhaite participer grandement à l’émancipation du sport en Haïti.

Les témoignages sont forts, les mots ne manquent plus pour retracer la vie d’un rude travailleur, d’un amoureux de ce qu’il fait, d’un professionnel dans l’âme qui a passé une bonne partie de son existence à trainer sa caméra en quête d’images et d’actions. Dans une société où la médiocrité fait tâche d’huile, il est impératif de s’armer de courage quand on veut s’imposer et vaincre cette fâcheuse routine du non respect des valeurs mais aussi, cette absence flagrante d’encadrement et de projet de société, susceptibles de favoriser l’épanouissement des fils et filles de cette terre mère de liberté. Chapeau à *Yonel Louis*, chapeau à tous ceux qui, en dépit des cloisons, ne cessent de labourer le champs du travail, de la réussite et le progrès. Il est grand temps de rompre avec la répétition des hommages à titre posthume en honneur de ceux, qui ont sacrifié toute leur vie à tisser désespérément les toiles de l’avenir, déchirées par l’orgueil et l’insouciance de ceux-là qui portent l’étiquette de *”dirigeants”*.

Chapeau YONEL LOUIS
Dodley Vincent / FOOTKOLE

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