FOOT – VIOLENCE : IMPORTANTE SÉANCE DE TRAVAIL POUR LA COCHAFOP, MAIS POUR QUEL RÉSULTAT ?
Face à la multiplication des actes de violences rencensés ces derniers mois sur plusieurs terrains au sein de différentes divisions des championnats nationaux haïtiens, la COCHAFOP s’est entretenue le samedi 14 novembre en cours, avec les dirigeants de clubs. Cette séance de travail vise à s’entendre sur des mesures drastiques à adopter en vue de stopper ces actes au sein du sport-roi du pays. Mais au final, que peut-on espérer ?
La Commission d’Organisation du Championnat Haïtien de Football Professionnel (COCHAFOP) exprime ses vives préoccupations par rapport aux actes de violences et d’agressions physiques que subissaient des arbitres ainsi les fans de certaines équipes.
Ces cas ont été enregistrés sur plusieurs surfaces de jeu à travers différentes divisions des championnats nationaux haïtiens. Le dernier en date est celui qui s’était produit lors de la rencontre qui avait mis aux prises l’Association Sportive de Dessalines (ASD) et l’Union Sportive de Pont-Sondé (US Pont-Sondé). Des cas qui interpellent les dirigeants.
En effet, une importante séance de travail, projetée par la COCHAFOP avec les dirigeants de club, a été organisée le 14 novembre en cours à Port-au-Prince. Ce, pour tenter d’apporter des solutions qui se révèlent utiles pour toutes les compétitions nationales. Mais avant cet atelier de travail, pas moins de sept (7) cas de violence sont à déplorer cette saison.
À Port-au-Prince (Ouest)
Le Racing Club Haïtien et le Violette AC s’affrontaient au stade Sylvio Cator à l’occasion du premier derby national de la saison. Fait marquant, l’arbitre central de la rencontre a été agressé par Rony Attimy, coach du Vieux Tigre.
Aux Cayes ( Sud)
Scène de dérapages aux Lands des Gabions. Au moins, trois personnes étaient sorties blessées lors de la rencontre comptant pour la 3ème journée qui opposait l’America FC des Cayes à l’Association Sportive Capoise. Ce, suite à la victoire (0-1) des Capois.
À Dessalines (Artibonite)
Un corps arbitral a été victime d’actes d’agressions physiques de la part des fans de l’AS Dessalines. L’arbitre central de la rencontre a été tabassé.
Au parc Saint-Louis (Mirebalais).
Un joueur du Racing FC des Goanïves répondant au nom de José Augusto Medina ainsi que certains fans ont été victimes de bastonnade de la part du public se l’AS Mirebalais.
Au parc Antoine Levelt (Saint-Marc)
Les officiels du match opposant le Tempête FC au Real Hope FA, ont été frappés par des fans saint-marcois. Au terme de la rencontre, des tirs nourris d’ames à feu et des jets de pierre ont été de la partie. En concéquence, les arbitres avaient boudé l’appel lors de la prochaine rencontre du club “belle colonne”.
Au parc Saint-Yves ( Arcahaie)
Actes de violence suivis d’agressions physiques s’y étaient produits lors de la rencontre comptant pour la 6ème journée où l’AFC recevait le FICA.
Encore, aux Lands des Gabions (Aux Cayes)
De tels faits avaient entraîné la discontinuité de la rencontre entre la Juventus FC et le Baltimore SC.
Après les actes de violence, place aux décisions des instances dirigeantes.
Comme ça a été le cas depuis pas mal de temps, la COCHAFOP tente toujours de trancher lorsqu’il y a conflit, dérapages ou mal entendu sur un terrain de football. Dans la majorité des cas, les résultats se sont révélés mitigés et même exécrables.
D’abord, après l’incident aux Lands des Gabions, «seulement un match a huit clos» a été octoyé comme sanction aux “Kòlòs”! Ensuite, quant à l’action posée par Rony Attimy, une amende de 30 mille gourdes suivie de deux matches de suspenssion lui sont accordés.
La décision la plus surprenante c’est l’exclusion de l’AS Dessalines dans le championnat de 2ème division en attendant que son dossier soit transféré à la Commission de Discipline. Celle-ci a suscité des remours dans l’opinion public où l’on qualifie de la loi du plus fort.
Quand à la rencontre entre la Juventus FC des Cayes et le Baltimore SC, le match a été réprogrammé, les dirigeants cayens ont été blâmés, et les Saint-marcois auront à verser 25 mille gourdes d’amende, écrit la COCHAFOP.
Maintenant, que peut-int espérer de la séance de travail organisée par la COCHAFOP avec les dirigeants de clbs ? Déjà, certains acteurs sportifs laissent croire que rien n’est gagné d’avance si les responsables ne cessent de communiquer des décisions jugées “partisanes” vis-à-vis de certains clubs.
Au regard de la séance, certains commentaires disent opter pour des décisions “sévères pour tous les clubs “fautifs”.
Célou FLÉCHER / FOOTKOLE