HAÏTI – COVID-19 : AGIR VITE AVANT L’HÉCATOMBE !
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HAÏTI – COVID-19 : AGIR VITE AVANT L’HÉCATOMBE !

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Celà court à environ un mois depuis qu’Haïti a enregistré ses premiers cas de coronavirus. Depuis ce jour là, le nombre de cas s’agrandit, soit environ 25 personnes selon les autorités. Il est vrai qu’il ne s’agisse pas d’une augmentation exponentielle. Néanmoins, faut-il bien se rappeler, du moins, que le COVID-19 semble confortablement installé dans son jardin et qu’il apporte au quotidien 1, 2 ou 3 cas détectés avec précision et régularité.

Haïti, à l’évidence, est l’un des pays de la Caraïbe avec un système sanitaire le plus défaillant. Les preuves sont évidentes si l’on tient compte de l’état lamentable de nos centres hospitaliers. En effet, malgré la peur et la mort que le virus génère dans d’autres pays, les Haïtiens continuent démesurément de jouer au feu de joie. Profiter de la faiblesse de nos institutions, ils osent même remettre en question l’Etat qui, selon eux, s’arrange pour pouvoir jouir l’aide de l’international. C’est compréhensible vu la façon dont l’Etat ne cesse de leur jouer des tours. L’attitude des Haïtiens face au Coronavirus soulève de sérieuses questions sur l’éducation à la citoyenneté dans ce pays. N’était-elle guère un besoin de se rassurer en inventant des logiques simplistes au Coronavirus ? Sommes-nous dans l’haitianité disant « lè m wè m ap kwè » ? Est-ce qu’ils seront convaincus du danger dès lors qu’ils commenceront à se faire tuer comme des rats sur le bord de la route. Sans vouloir être un prophète de mauvais augure ; Footkole souhaiterait ne pas en arriver là !

Par ailleurs, les festivités de rara dans les différentes villes de province d’Haïti, le week-end dernier, témoignent l’effondrement ou l’incapacité de l’État, à qui donc veut bien l’entendre, mais aussi l’indifférence de la population elle-même. De plus, la population d’en bas refuse, à raison, de rester à la maison. Et le réel est en l’occurrence l’ensemble des pouvoirs d’achats populaires qui résident dans leurs quotidiens. Certes, la souffrance d’un enfant sous le regard impuissant d’un parent est humiliante pour l’esprit et le cœur. Oui, il peut y avoir de la honte. Dans ce cas, l’État doit accompagner les plus nécessiteux.

Dans ce jeu de main, jeu de vilain, peu importe la faiblesse, on incombe la responsabilité à l’État. Sa coercition fait de lui le seul organe capable d’agir pour sauver le bateau au bord du naufrage. Sa fonction régalienne est aussi d’assurer la vie et le bien-être de la population. Aujourd’hui, on a enregistré 25 cas de personnes infectées et 1 mort (contradictoire) sans pouvoir identifier exactement le nombre de personnes asymptomatiques dans le pays. Ces essaimages de virus circulent dans les « tap tap », à motocyclette et dans les marchés etc. Le doute plane pour les plus érudits et ceux qui ont relativement moyen de se confiner. La nécessité d’AGIR VITE POUR EMPÊCHER LE PIRE s’impose.

 

Jean-Carlot MILIEN / FOOTKOLE


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