FOOTBALL- SANCTION: UN HAUT CADRE DE LA FHF LOURDEMENT SANCTIONNÉ PAR LA FIFA
Les jours passent mais le glaive de la justice de la FIFA continue de couper des têtes au sein de la fédération haïtienne de football. Après l’ex- president Yves Jean Bart, c’est maintenant au tour de Rosnick Grant d’être banni à vie de toute activité liée au football par l’instance suprême du football mondial, selon une décision rendue publique ce 22 juillet par la commission d’éthique de la FIFA.
Président de la commission nationale des arbitres (CONA), Rosnick Grant était l’un des hommes forts de l’ancienne administration de la FHF. Suite au scandale d’abus sexuels sur des mineures au centre FIFA Goal de la Croix-des-Bouquets révélé l’année dernière par le journal anglais The Guardian, ce dernier était dans le collimateur de la FIFA et faisait l’objet d’une enquête pour son implication présumée dans cette affaire. Suspendu provisoirement à deux reprises pour une période de 90 jours, l’homme fort de la FHF attendait donc le verdict final des enquêteurs.
Ce jeudi 22 juillet, la commission d’éthique indépendante de la FIFA a reconnu M. Grant coupable ” d’avoir abusé de sa position et ainsi que d’avoir commis des actes de harcèlement et d’abis sexuels, y compris la coercition et les menaces, en violation du code d’éthique de la FIFA ” entre 2011 et 2021. selon les juges, pour empêcher les signalements d’abus sexuels sur les arbitres feminins, ce dernier a usé de la coercition. Par ailleurs, “ce dernier a usé de sa position d’autorité dans l’arbitrage de football haitien en échange de faveurs sexuelles!”
Rosnick Grant a donc été sanctionné d’une interdiction à vie de toute activité liée au football (administrative, sportive ou autre) au niveau national et international et écope d’une amende de 100 000 CHF (francs suisses).
Après Yves Jean Bart, Yvette Félix, c’est donc autour de Rosnick Grant de subir les sanctions de la FIFA pour son implication dans le scandale d’ abus sexuels qui a terni l’image de la FHF depuis l’année dernière.
Si l’on se fie aux décisions de la FIFA, les joueuses mineures et les arbitres feminins peuvent désormais dormir en paix.
DOMOND WILLINGTON / FOOTKOLE