FHF – SCANDALE SEXUEL : LE RNDDH RECOMMANDE À YVES JEAN-BART DE S’ECARTER DE LA PRÉSIDENCE DE LA FÉDÉRATION
7 mins read

FHF – SCANDALE SEXUEL : LE RNDDH RECOMMANDE À YVES JEAN-BART DE S’ECARTER DE LA PRÉSIDENCE DE LA FÉDÉRATION

PARTAGEZ

Le Réseau National de la Défense des Droits Humains (RNDDH) a, ce jeudi 21 mai 2020, publié son rapport sur les allégations de violences sexuelles, d’avortements forcés et de marchandages sexuels à l’Académie Camp Nous du centre FIFA GOAL de la Croix-des-Bouquets, proférées à l’encontre du Dr Yves Jean-Bart. Le RNDDH recommande au président de la FHF de s’écarter de la structure et exige une enquête judiciaire sérieuse dans cette affaire.

Le Réseau National de Défense des Droits Humains a reçu une lettre de la Fédération haïtienne de football, portant la signature du Secrétaire général Carlo Marcelin, lui demandant de venir enquêter sur le fonctionnement du centre FIFA Goal ainsi que sur les différentes structures de la FHF après les allégations d’abus sexuels sur mineures, dont est accusé le président de la FHF, Dr Yves Jean-Bart.

« Nous avons décidé de solliciter les bons offices de votre institution et sa section de protection des enfants, dont la rigueur, l’expérience et l’indépendance sont proverbiales, pour ouvrir une enquête sur nos structures afin de faire luire la vérité et préserver la réputation d’une structure qui fait honneur à notre communauté et qui est d’une grande utilité pour le pays », peut-on lire dans ladite lettre.

L’article, publié dans les colonnes du journal britannique “The Guardian” le 30 avril 2020 où le président de la Fédération haïtienne de football a été pointé du doigt, a attiré l’attention de l’organisme des droits de l’homme. Selon cet article publié par les trois enquêteurs (Romain Molina, Ed Aaron qui est le rédacteur en chef adjoint du journal et Alex Cizmic), Yves Jean-Bart viole depuis plusieurs années les jeunes filles au centre FIFA GOAL de la Croix-des-Bouquets à l’aide d’une dame qui, après avoir identifié ses proies, charge de les informer que sous peu elles seront renvoyées à condition d’aller voir le président. Parmi les victimes, au moins deux ont dû avorter.

Dans cette enquête menée par le Réseau National de la Défense des Droits Humains (RNDDH), vingt-six personnes ont été interrogées dont sept ont requis l’anonymat. Parmi elles, il y avait deux membres de la Fédération haïtienne de football, dont le président Dr Yves Jean-Bart, réélu le 2 février dernier pour un sixième mandat. Ce dernier estime que ces accusations portées à son encontre sont alimentées par des personnes qui n’ont aucun intérêt pour le football, mais qui voulaient utiliser la FHF et l’Académie Camp Nous à des fins politiques.

L’une des raisons pour lesquelles la FHF intéresse autant ceux qui veulent la diriger c’est la somme de

“un million cinq cent mille (1.500.000) dollars américains que la FHF reçoit chaque année, tout en estimant que les dénonciations n’ont aucun fondement puisqu’il n’y ait jamais de telles actions au niveau du centre “, soutient Dadou.

De son côté, Mme Monique André, membre du comité exécutif de la FHF, a affirmé qu’elle n’a jamais entendu parler de comportements déplacés de ce dernier vis-à-vis des jeunes filles du centre.

Le responsable de confinement du centre et aussi professeur d’espagnol “Webens Prinsime dit Itala”, dit que ces accusations risquent d’avoir des impacts sur les jeunes actuellement en formation au centre. Toutefois, il n’écarte pas la possibilité que ces allégations d’abus et d’agressions sexuels soient dues à un problème d’ordre politique qui n’ont rien à voir avec le football car, depuis vingt ans que Dadou est à la tête de la FHF.

Quatre jeunes filles et quatre journalistes ont aussi été interrogés sur ce dossier, si les jeunes joueuses et un journaliste ont tous rejeté les accusations portées contre le président de la Fédération haïtienne de football, ils ont aussi affirmé que depuis leur admission au centre FIFA GOAL, elles n’ont jamais été victimes d’agressions sexuelles. Les trois autres journalistes ont affirmé au RNDDH n’avoir pas été surpris par le scandale en raisons de nombreuses rumeurs qui circulaient déjà et dénonçaient le comportement des dirigeants de l’Académie Camp Nous et estiment que le président de la FHF Yves Jean-Bart s’est arrangé à chaque fois pour avoir sous sa coupe, les victimes. Selon les journalistes, Dadou peut facilement manipuler l’opinion publique et ils sont convaincus que les joueuses ne sont pas en mesure de témoigner tant qu’elles sont sous le contrôle d’une FHF dirigée par leur bourreau et ses acolytes. Ils estiment que Dr Yves Jean-Bart devrait se mettre à l’écart de la Fédération haïtienne de football.

Pour les dirigeants des clubs de football, certains ont déclaré que les allégations portées à l’encontre du président Yves Jean-Bart sont des manœuvres politiques de ses adversaires qui tentent de ternir l’image du football haïtien et la réputation du président de la FHF particulièrement. D’autres estiment que Dadou peut avoir n’importe quel type de relation avec les jeunes joueuses ayant atteint leur majorité tout en affirmant qu’Yves Jean-Bart a un enfant d’une ancienne joueuse. Toutefois, un autre de ces responsables de club estime qu’il est possible que le président de la FHF soit impliqué dans des cas d’agressions sexuelles car, il a entendu des rumeurs concernant une ancienne joueuse du club Surprise (Jacmel) qui au cours des années 2000, était connue comme étant la copine du président. Par la suite, elle a été accueillie au club AS Tigresses. Il présente aussi le président Yves Jean-Bart comme quelqu’un qui s’est à maintes reprises vanté auprès de ses amis de ses prouesses sexuelles.

Ainsi après cette longue enquête, le RNDDH recommande au président de la Fédération haïtienne de football Yves Jean-Bart de s’écarter de la présidence de la FHF pour que l’enquête judiciaire soit menée en toute sécurité. Il recommande aussi à l’institut Bien-Être Social et de Recherche (IBESR) d’établir, avec le Ministère de la Jeunesse, des Sports et de l’Action Civique (MJSAC), une stratégie d’évaluation continue de l’Académie Camp Nous. Ensuite au Brigade de Protection Mineure (BPM) de mener son enquête en vue d’identifier les victimes ainsi que les complices ou toutes autres personnes impliquées dans ce cas de violences sexuelles et de transférer les résultats de l’enquête aux autorités judiciaires pour que toute la lumière soit faite autour de ce dossier.

 

Rédaction Footkole


PARTAGEZ

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *