CHFP 20-21 : Crise FHF, Quelles sont les retombées sur le CHFP ?
Quelques heures nous séparent de l’ouverture du championnat haïtien de football professionnel après une fin précoce dûe à la crise de la COVID-19. Toutefois , le football haïtien reste amputé de quelques pions extrêmement importants dont leurs absences risquent d’avoir des effets néfastes sur le championnat national. Un CHFP écourté ?
La tête de la Fédération Haïtienne De Football est toujours dans le viseur dénonciateur de The Guardian, dont Romain Molina en particulier. Ce dernier dénonce les abus sexuel qui impliqueraient les hauts dignitaires de la FHF. À date, l’enquête ordonnée par la FIFA est loin d’être terminée et Romain Molina ne cesse d’attaquer à tort ou à raison via son compte Twitter. Cette attitude commence à soulever de sérieux doute sur le professionnalisme, le militantisme et le mobile de ses actions. D’une importance capitale pour les joueurs, dirigeants, arbitres et associations de football, le championnat haïtien de football professionnel risque gros en raison de l’absence des cadres gardés à distance dans le cadre des dénonciations systématiques.
Considérant que les compétitions de la FHF ne sont pas organisées par une ligue indépendante, les conséquences de cette affaire d’abus sexuel paraissent compromettantes. L’image qu’elle reflète, les dénonciations systématique viennent alourdir les charges et enlaidir la FHF, par ricochet impactent sur la compétition de D1 en proie, à priori, d’énormes difficultés d’ordre économique.
Avec la suspension de Yves Jean Bart, le président de la COCHAFOP d’alors a été promu à la présidence de la fédération haïtienne de football par intérim laissant vacant son poste au sein de la COCHAFOP. Quelques jours plus tard, Daniel Jean-Charles l’a substitué comme président de la COCHAFOP par intérim. Déjà le scandale exige que le football soit inscrit dans une démarche de substitution rapide en cas d’implication d’un des hauts dirigeants du board de la FHF. L’adage « l’homme qu’il faut à la place qu’il faut » est inexistant.
Dans une note vocale avec la “voix” se Romain Molina, dont la rédaction de l’agence de presse « FOOTKOLE » a pu vérifier l’authenticité, il se pourrait que le président de la coordination nationale des arbitres, Rosnick Grant, soit mêlé aussi à cette question d’abus sexuels qui scandalise depuis des mois le foot haïtien. Ce dernier aurait même déjà reçu une lettre de la FIFA, lui annonçant qu’une enquête a été ouverte à son sujet.
Une possible gestion scabreuse des arbitres
En tant que président de coordination nationale des arbitres, Rosnick Grantt a la lourde responsabilité de procéder à la répartition des arbitres pour les matchs du championnat national et ceux pour les divisions inférieures. Avec une probable implication dans cette affaire, on doit s’attendre à des maux et des lacunes criantes au niveau arbitrage. D’après certains arbitres, Rosnick Grantt semble-t-il très adroit sur les principes physique. A chaque période bien déterminée, des tests sont réalisés pour les arbitres afin d’analyser leurs conditions physiques et mentales. Doit-on attendre à des arbitres qui tombent sur le terrain ? En tout cas.
Moins de surveillance sur le niveau des entraineurs
Durant les semaines précédentes, la FIFA a suspendu, de toutes activités footballistiques nationales et internationales, le DTN Wilner Etienne pour son possible implication dans l’affaire du The Guardian. Cette décision s’était rendue publique la veille d’un séminaire que devrait organiser le DTN pour tous les entraineurs du championnat national. D’après certains connaisseurs du domaine, la mission d’un DTN est capital pour la survie du football dans un pays du point de vue technique et tactique. Son absence laisse un vide et implique moins de surveillance sur le niveau des entraineurs haïtiens. Ce vide pourrait créer des impacts directs sur le football haïtien déjà en difficulté.
Un championnat vers une fin précoce ?
Oui, la question est pertinente et des scénaris vont en ce sens. Dans les dessous de l’enquête menée par la FIFA, les noms de quelques dirigeants de club sont évoqués. En absence de leur président, des clubs pourraient ne pas continuer l’issu du championnat faute de moyen. Connaissant le poids d’un président dans un club de Football et le nombre de présidents pouvant être impliqués dans cette affaire, au pire, le championnat peut être écourté.
Tout compte fait, des officiels de la fédération haïtienne de football sont déjà hors d’état d’exercer, d’autres croisent leurs doigts. Tout porte à croire que les effets de ce regrettable scandale seront nocifs et risqueront d’impacter négativement l’avenir et le bon déroulement du championnat. Peut-on s’attendre à un arrêt probable du championnat ?
Romain Molina veut tout déboulonner. Sa démarche est évidente. Il faut pister des têtes pour assurer la survie de la FHF.
Daniel Jean / FOOTKOLE