FOOTBALL – FÉMININ : LES GRENADIÈRES U-20, ENTRE L’OUBLI ET LE MÉPRIS
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FOOTBALL – FÉMININ : LES GRENADIÈRES U-20, ENTRE L’OUBLI ET LE MÉPRIS

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Alors qu’elles étaient nos grandes fiertés l’année dernière pour non seulement leur sortie victorieuse de la phase éliminatoire, mais aussi pour ses bonnes prestations en coupe du monde féminine U-20, France 2018, nos grenadières tombent dans un blackout total. On se demande bien où sont-elles passées et qu’est-ce qu’elles sont devenues ?

Après qu’elles ont participé au mondial français 2018 en jouant un football de classe et de toute beauté, et, après avoir soufflé sur nous un vent d’espoir, les éloges n’ont pas étés taris à l’égard de nos grenadières qui ont su porter le bicolore si fièrement. Une sélection portée avec dextérité par Nérilia Mondesir, Corventina, Sherly Jeudi pour ne citer que celles là. Ces enfants ont tout donné pour ce pays mal vu politiquement et socialement sur le plan international.

Après cette prouesse, les promesses pleuvent et, maintenant, elles se dégoulinent. On a même crû que ces enfants allaient vivre dans l’opulence relative. Force de constater que ce soulèvement patriotiste a fait feu de paille, car près d’un an après, on ne se demande même pas dans quelles conditions vivent nos héroïnes.

Aujourd’hui, le constat est que ce ne sont que des enfants abandonnés, coupés de toute tendresse. À part quelques unes (les filles), leurs talents individuels permettent de trouver un contrat, les autres vivent dans l’oubli presque total. Est ce que les promesses ont été tenues ? Mise à part la coupe du parlement, quelles structures ont été mise en place pour encourager les jeunes à pratiquer du sport (discipline transversale) ? Que fait à date le Ministère de la Jeunesse des Sports et de l’Action Civique ?
L’évidence est que les réponses à ces questions vont être difficilement trouvées. Et on peine toujours à trouver les moyens pour l’entretien des jeunes siégés au ranch de la Croix des bouquets.

L’oubli et le mépris, termes auxquels on peut accoler au contexte actuel. Faut-il nous rendre à l’évidence qu’on est un peuple émotif et que toutes nos actions ne s’inscrivent pas dans la durée. Et le temps, nos querelles politiques intestines nous font oublier les jeunes qui nous ont donnés un regain de fierté.

Par ailleurs, elles ne sont pas des femmes, à proprement parler, mais ce 8 mars, l’équipe de FOOTKOLE vous invite à faire une rétrospection et réfléchir sur ces jeunes. C’est aussi, un appel à tout et chacun, aux institutions régaliennes du pays, comme bien d’autres pays l’ont expérimenté, de faire le Sport un vecteur de développement, d’insertion sociale et de vivre ensemble. Aujourd’hui, il constitue facteur limitatif au banditisme, au ségrégationnisme et le rejet de l’autre.

Jean-Carlot Milien / FOOTKOLE


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