GOLD CUP 2019 : HAÏTI VS MEXIQUE, GARE À L’EUPHORIE !
À quelques heures du rendez-vous très attendu, tous les yeux des mordus du ballon rond, sont rivés à Glendale Arizon au State Farm stadium où les Grenadiers affronteront les Aztèques, ce mardi 2 juillet 2019 dans le cadre des demi-finales de la Gold Cup. Cependant, tout n’est pas trop beau dans la proposition de jeu des GRENADIERS.
Après trois (3) victoires en phase de poules et une victoire en quart de finale, la sélection nationale avait validé son billet pour les demi-finales. Cependant, des lacunes sévissent le jeu proposé par les Grenadiers. Entre méfiance, prudence et optimisme, les cœurs et les esprits des joueurs sont partagés. Certes, en écoutant les joueurs comme Saba, Duckens et Bazile, on ressent cette envie de continuer et cette rage de vaincre tous ses adversaires, mais tout n’est pas beau.
Entre discours consistant à motiver les Grenadiers et cette bourrée d’optimisme, il est tout a fait clair que les protégés de Marc Collat ont une certaine envie de bousculer la hiérarchie et s’imposer dans ce choc pour la finale, même si l’adversaire a pour nom le Mexique. Toutefois, avant d’affronter l’un des géants de la concacaf, des lacunes sur le terrain sont à considérer.
Une équipe fébrile dans l’animation défensive
Si dans l’animation offensive les Grenadiers n’ont pas trop à se reprocher, dans l’animation défensive, ce n’est pas le même son de cloche. En effet, dans l’animation offensive, l’équipe haïtienne se trouve souvent dans un 4-2-3-1( Référence 2 dernières rencontres ) pourtant en animation défensive, on retrouve une équipe qui défend en 4-2-4. Pourquoi ?
Dans le schéma, 4-2-3-1, les 3 joueurs qui soutiennent l’avant-centre, plus l’avant centre lui-même, ne participent que rarement dans la tâche défensive ce qui met les deux milieux défensifs dans un perpétuel marquage. Ce qui résulte, 6 joueurs sont concernés par la défense de l’équipe ce qui explique évidemment notre fébrilité dans les tâches défensives.
Un milieu de terrain frêle
Le milieu de terrain reste frêle et pauvre en hargne et rigueur de marquage. S’il est vrai qu’il donne assez de tempo et fait des retours en phase défensive, le milieu de terrain de la sélection haïtienne n’a pas assez de technique pour avoir de l’autorité sur le terrain face à ses adversaires. Bryan Alcéus et Steeven Saba n’ont pas une grande capacité de tir. En terme d’énergie, hormis Bryan, le milieu de terrain laisse à désirer.
Puis, le pressing sur le porteur du ballon n’est pas le point fort du milieu. S’il est vrai que Bryan Alcéus et Steeven Saba jouent comme milieu défensif, ils ne protègent pas réellement la ligne défensive, ne sont pas souvent là pour couper les contres de l’adversaire. À cet effet, le staff technique doit jeter un grand regard sur le milieu de terrain.
Timidité de Pierrot
Si ses deux buts ont été précieux pour Haïti face aux Bermudes, Frantzdy Pierrot reste depuis muet dans la compétition. Le joueur du Royal Mouscron participe rarement dans la construction des actions, n’a pas trop les qualités d’un renard des surfaces. Hormis qu’il soit fort physiquement et peut rester sur ses gardes à l’affût d’une occasion dans la surface, le footballeur de 24 ans n’aide pas la sélection haïtienne dans les tâches défensives, ce dernier reste en pointe en attendant que les relances viennent sur lui afin de livrer la bataille physique avec les défenseurs adverses.
Toujours est-il, la sélection haïtienne de football affronte le Mexique en demi-finale avec des lacunes flagrantes que seule l’équipe (Haïti) elle-même peut corriger. Va-t-elle créer la surprise ? La réponse à cette question dans moins de 24h…
Daniel Jean / FOOTKOLE