CHFP – ARBITRAGE : DU BÉNÉVOLAT DANS LE PROFESSIONNALISME !!!
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CHFP – ARBITRAGE : DU BÉNÉVOLAT DANS LE PROFESSIONNALISME !!!

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Si la question de salaire est un sujet tabou en Haïti (au sens large), des fuites ou des révélations délibérées nous éclairent quand même sur l’évaluation d’une rémunération d’un joueur ou entraîneur. Mais qu’en est-il pour un arbitre ? À l’approche du championnat, l’agence FOOTKOLE s’est renseignée sur les conditions salariales des hommes et femmes en vert du CHFP. Le constat en valait le détour !

Alors que la nouvelle saison du championnat national débutera ce samedi 5 septembre, il est plus que légitime de se pencher sur le dossier des arbitres en Haïti. Si celui-ci est sujet à beaucoup de verbiage, rare sont les fois que les salaires d’un arbitre sont évoqués. Alors, combien perçoit un arbitre haïtien dans le championnat dit professionnel ?

Arbitrer en Haïti n’est pas une tâche facile. Chaque semaine, la pression est énorme et la moindre erreur est souvent synonyme d’insultes, de blâmes voire de violences. Par contre, à l’inverse des footballeurs, jamais les critiques ne concernent leur salaire ou du moins de ce qu’ils perçoivent.

À dire vrai, un arbitre n’est pas un salarié, il reçoit uniquement un frais de match et un frais de déplacement.

En outre, dans le football haïtien, l’arbitrage n’est pas un métier. Cela dit, pour subvenir à ses besoins, un pratiquant doit avoir obligatoirement d’autres cordes à son arc. On dirait même que c’est un hobby (mal) rétribué.

Le saviez-vous ?

Le frais pour un arbitre principal en D1 lors d’une journée de championnat (jusqu’en 2018) était de 2 500 gourdes. Et 1 000 gourdes lui sépare de ce que perçoit son homologue en division inférieure. Pour la D3, le tarif est de 800 gourdes.

En ce qui concerne les assistants, ceux de la première division reçoivent 1 500 gourdes, 1 000 gourdes pour la deuxième et 600 gourdes en D3. Un 4e arbitre en D1 palpe 1 000 gourdes.

Nous sommes désormais en 2020, deux ans après, espérons que la FHF, sous demande de la CONA et via la COCHAFOP, améliore les frais de nos arbitres qui, fort souvent, voyagent dans des conditions difficiles et ne savent à quel saint se vouer quand ils sont en danger de mort.

 

Emmanuel Auguste /  FOOTKOLE


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