ANALYSE DU PHENOMENE DES CHAMPIONNATS DE VACANCES DANS LE MILIEU DU FOOT HAÏTIEN. ( PART I)
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ANALYSE DU PHENOMENE DES CHAMPIONNATS DE VACANCES DANS LE MILIEU DU FOOT HAÏTIEN. ( PART I)

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Dans le milieu du football haïtien, les championnats ” de vacances ” tiennent de plus en plus une place de choix, de part le spectacle fourni et leur rentabilité pour les joueurs. Entre gagne-pain des joueurs, de l’oxygène pour les clubs ou encore un mal nécessaire pour le championnat, analysons ce phénomène.

Aussi anormal soit-il, les championnats de vacances, en principe réservés aux amateurs, voient le déferlement d’une pluie de “professionnels” de tous les clubs de la D1. Ces derniers y voient une occasion de gagner leur vie ou plutôt des revenus supplémentaires capables de les aider à mener une vie plus ou moins décente. Car, souvent le salaire reçu dans les clubs est impossible d’assurer le minimum vital pour certains ou ils ne touchent que rarement leur maigre salaire.
Sitôt la série aller des championnats de première et de deuxième division terminée, les joueurs sont à l’affût pour décrocher des contrats dans des équipes de vacances en Haïti ou aux Etats-Unis. La raison? Ils peuvent gagner en un match ou deux le salaire qu’ils perçoivent en un mois dans un club haïtien.

Si le terme professionnel, dans son acception la plus simple, renvoie à quelqu’un qui perçoit un salaire pour un travail fourni à un moment donné, il renvoie également à l’idée que cette personne puisse, grâce à ce salaire, renouveler sa force de travail et épargner. Cette dernière considération semble être loin le cas pour les footballeurs évoluant dans le championnat haïtien de football professionnel. Ces derniers doivent chaque année troquer leurs vacances contre des matches ça et là dans toutes les villes de province et dans la capitale pour gagner leur vie.

Ces marchands de talents, souvent au péril de leur vie, sont obligés de rater parfois l’ouverture du championnat national (fait toléré par les clubs) au profit de ces championnats parfois plus rentables que le cadre championnat qualifié de professionnel. La tolérance de la part des clubs est souvent dûe à leur pauvreté et à leur incapacité à payer les joueurs à temps et leur offrir un salaire digne de leur statut. Alors la faute à qui?

Anormal aux yeux des observateurs des championnats étrangers, mais vital pour les joueurs voire les clubs. Ce phénomène de championnats de vacance est tout sauf banal et met à nu les vrais faiblesses et les carences des championnats nationaux.

Doit-on alors, continuer à se mentir ou prendre ses responsabilités ?

DOMOND WILLINGTON / FOOTKOLE


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