CHFP 2019 – SERIE DE CLÔTURE : SAUVONS L’AS CAPOISE !
Après son élimination de la ligue CONCACAF et des dépenses exorbitantes liées à sa participation à cette compétition, l’Association Sportive Capoise se prépare à disputer la série de clôture du championnat haïtien de football professionnel. Mais a-t-elle les ressources (financières) nécessaires pour tenir ? Ne faut-il pas sauver l’ASC d’une éventuelle crise qui s’annonce iminente ?
Une somme mirobolante dépensée (…) pour participer à la CFU Championship et la ligue CONCACAF, une amende à payer (1000 dollars US d’ici septembre), et tout cela pour une élimination à la clef face au club surinamien de SV Robinhood. Il va sans dire que la ligue de la CONCACAF n’aura pas laissé de beaux souvenirs à l’AS Capoise, cette année. Certains dirigeants auront beau arguer qu’ils auraient les moyens de disputer le tour suivant. Cependant, le constat est clair : la ligue CONCACAF n’a jamais été rentable pour les clubs haïtiens. Suivez mon regard !
L’expérience montre, en effet, que les clubs haïtiens ont non seulement tendance à s’appauvrir après la compétition régionale, mais encore à connaître une deuxième partie de saison difficile voire catastrophique. C’est par exemple le cas du Valencia FC de Légâne et de l’America FC des Cayes qui ont connu la relégation après leur participation à la ligue des Champions de la CONCACAF et la CFU Championship. Le Don Bosco FC (jusqu’à présent endetté) et l’AS Mirebalais avaient, quant à eux, connu une baisse de régime fragrante lors de la série de clôture qui a suivi leur participation à la compétition régionale.
L’équipe triple championne nationale, l’AS Capoise, quant à elle, a dû reprendre l’entraînement dès le mois de juin (avant toutes les autres équipes du championnat), ce qui implique, sans l’ombre d’un doute, un coût important. À cela, il faut ajouter, les dépenses en vue de sa participation à la ligue CONCACAF, le prêt aussi de deux joueurs, qui n’ont fait que réduire les fonds de l’équipe (si seulement il y en avait assez). Au fait, il est fort probable qu’elle n’échappe pas à la règle, au regard des difficultés économiques auxquelles, elle faisait face.
Aussi, pour sauver l’AS Capoise ( m fois championne nationale), il semble important que la formation capoise trouve l’appui nécessaire de tout un chacun sur le plan économique et technique pour ne pas connaître le même sort que les autres clubs haïtiens qui y participaient avant lui.
Pour y parvenir, il faut donc définir une stratégie afin de prévenir ou d’anticiper cette éventuelle baisse de régime qui pourrait être dûe à ses difficultés économiques.
Néanmoins, penser à sauver l’AS Capoise ne devrait-il pas aussi nous pousser à penser à guérir en profondeur le football haïtien, le sauver de la pauvreté ?
DOMOND WILLINGTON / FOOTKOLE