FOOT-ANALYSE : QUE PEUT-ON ESPÉRER DES JEUNES GRENADIERS POUR LA SUITE DU CHAMPIONNAT U20 DE LA CONCACAF?
La sélection haïtienne masculine des moins de 20 ans s’est engagée dans le Championnat de la CONCACAF. Il s’agit d’un tournoi qualificatif à la Coupe du Monde 2023 et aux Jeux Olympiques 2024. Entraînés par le diplômé coach Angelo Jean-Baptiste, les jeunes Grenadiers ont fait match nul face à Trinidad And Tobago, battu le Suriname et ont fait trembler le Mexique (0-0) afin de tirer leur épingle du jeu.Grâce à leurs performances, ils ont terminé deuxième de leur groupe pour atteindre les 8èmes de finale. À présent, À quoi le pays devrait-il s’attendre de ces jeunes pour la suite du championnat?
Les jeunes Grenadiers tels que : Woodensky Pierre, Shad Milan, Léazard, Cicéron, Adelson Bélizaire, entre autres, ont failli louper l’opportunité d’exposer leur talent aux yeux de tous les amants du ballon rond, notamment ceux d’Haïti.Cela aurait pu arriver si les dirigeants de la FHF n’étaient pas revenus sur la décision de décliner la participation de la sélection des moins de 20 ans au tournoi de la Concacaf.
Quasiment, sans préparation et ceci comme à l’accoutumée, les rênes cette équipe bourrée de talents inconnus ont été confiées au Coach Angelo Jean-Baptiste.En moins de deux semaines, il a pu bâtir une équipe compétitive avec les moyens du bord. Pour preuve, celle-ci a arraché le nul (4-4) pour son entrée en lice face à Trinidad And Tobago.Menés au score à plusieurs reprises par les Trinidadiens, les Grenadiers n’avaient pas vendu leur peau.
Pour leur deuxième sortie, les poulains d’Angelo Jean-Baptiste avaient surclassé (3-0) les Surinamiens pour s’offrir une place en 8ème de finale du championnat.Ils l’ont fait même avant d’affronter le Mexique, la meilleure équipe du groupe contre laquelle ils ont montré de bonne chose jusqu’à partager les points avec l’adversaire.Tenaces!
Ayant terminé la phase de groupe en deuxième position avec 5 points à son compteur , Haïti défiera le Mexique ce dimanche 26 juin 2022, à compter de 6 heures (heure d’Haïti). À ce stade de la compétition, que peut-on espérer de ces jeunes ?
Face à la Jamaïque, soit ça passe, soit ça casse!
Au lendemain de la prestation louable de son équipe face au Mexique, le sélectionneur Angelo Jean Baptiste s’était confié au micro du journaliste Jacques Hans Vilfort (Jacko) sur les ondes de la radio Caraïbes.Lors de son intervention, il ne jure que par la victoire de ses poulins face à la Jamaïque et s’est montré confiant.
“J’ai déjà commencé à analyser l’adversaire. J’ai regardé ses matches ainsi que certaines vidéos de ses anciennes prestations afin d’identifier ses points forts et ses faiblesses.En plus, j’ai mis un technicien de mon staff à faire de même afin de partager des idées. Donc, il faut avancer. Pour ce match des 8èmes de finale, seule la victoire nous permettra d’atteindre les quarts. Soit ça passe, soit ça casse”, avait-il déclaré.
Continuer le travail collectif!
Comme c’était le cas face aux Aztèques lors du 3ème et dernier match de la phase de groupes, les jeunes Grenadiers sont appelés à prioriser le jeu collectif pour vaincre l’adversaire.Cependant, il faut se méfier de la puissance physique des Reggae Boys.
La technique, l’âme fatale des Grenadiers pour s’en sortir !
Hormis l’instinct buteur de Stevenson Jeudi (18 ans), amoindri par une blessure, la capacité technique de certains joueurs dans l’effectif haïtien pourrait jouer un rôle déterminant dans ce duel.C’est le cas, d’abord, de Shad San Milan Malbranche, pensionnaire de l’équipe de jeunes de Getafe, en Espagne.Techniquement bon et à l’aise balle aux pieds, il a les moyens pour faire capoter la défense adverse. Pareil pour Woodensky Pierre, Jean Leriche, Omerey Étienne et Léazard, entre autres. À eux de reproduire la copie parfaite comme celle face au Mexique.
Le coaching doit aussi être payant et au rendez-vous
La vision d’Angelo Jean Baptiste doit encore une fois être à la hauteur de sa tâche s’il veut passer ce cap.
Fort de tous les éléments avancés, une qualification qui mettra Haïti à 90 minutes d’une énième mondiale pourrait être scellée.
Célou FLÉCHER / FOOTKOLE