FOOT – DÉCISION : YVES JEAN-BART, PAR ICI LA SORTIE !
Après plus de 3 mois d’enquête, la FIFA a livré son verdict. Ce vendredi, la chambre de jugement de la commission d’éthique indépendante a déclaré sur le site de la FIFA reconnaître Yves Jean-Bart coupable d’harcèlement et d’abus sexuels sur diverses joueuses dont des mineures, et est radié à vie du football haïtien.
Si la blessure semblait cautérisée avec la sentence de la justice haïtienne, la FIFA de son côté a aggravé la plaie. Celle-ci a démontré qu’une plaie grave au sens premiers secours ne l’est pas forcément au sens médical : en premiers secours, on distingue les plaies simples, qui nécessitent un simple nettoyage ou une désinfection, et les plaies graves qui nécessitent un diagnostic médical. Pour faire simple, cette plaie, surgie avec l’article de The Guardian nécessitait un avis médical de la FIFA non une simple désinfection de la justice haïtienne.
L’avis a été pour sa part fracassant. Dans une note de la chambre de jugement de la commission d’éthique indépendante publiée sur le site de la FIFA ce vendredi, on peut lire le verdict qui nous brûlait les lèvres depuis plus de 3 mois : « la chambre de jugement de la commission d’éthique indépendante a déclaré Yves Jean-Bart, président de la Fédération haïtienne de football (FHF) et ancien membre du comité permanent de la FIFA, coupable d’avoir abusé de sa position et d’avoir harcelé et abusé sexuellement diverses joueuses, dont des mineures, en violation du Code d’éthique de la FIFA. »
Ainsi, pour les multiples violations du code d’éthique de la FIFA, l’art. 23 (Protection de l’intégrité physique et mentale) et l’art. 25 (Abus de position), M. Yves Jean-Bart est sanctionné d’une interdiction à vie de toutes activités liées au football (administrative, sportive ou autre) au niveau national et international en plus d’une amende d’un montant de 1 000 000 CHF soit $1,097,656 US. Par ailleurs, il faut souligner que d’autres responsables de la Fédération Haïtienne de Football pourraient subir le même sort pour leur implication dans le dossier de vols, harcèlements et/ou abus de pouvoir.
Emmanuel Auguste / FOOTKOLE