FOOTBALL- ANALYSE : NICOLAS DELÉPINE EST-IL L’HOMME DE LA SITUATION ?
FOOTBALL- ANALYSE : NICOLAS DELÉPINE EST-IL L’HOMME DE LA SITUATION ?
Après l’intronisation de Nicolas DELÉPINE à la tête de la sélection féminine sénior, les avis étaient partagés entre scepticisme et optimisme. Ce dernier a réalisé une campagne qualificative à la coupe du monde ponctuée par une place de barragiste. Le technicien français est-il toujours l’homme de la situation? Peut-il mener les filles enfin à la coupe du monde?
Après un premier tour passé haut la main avec des buts en perles et une solide première place dans son groupe, le Onze national était tombé sur du lourd pour le tour suivant avec les Etats-Unis, le Mexique et la Jamaïque. La barre était haute mais la sélection haïtienne pouvait compter sur de multiples talents comme Corventina, Nérilia Mondésir, Claire Constant ou encore Sherly Jeudy.
Dès son entrée en lice, la sélection haïtienne est tombée lourdement (0-3) face aux Americaines. L’espoir renaissait soudain avec la solide victoire(3-0) face aux Mexicaines et dès lors un nul suffisait face à la Jamaïque pour glaner son billet pour la coupe du monde. Malheureusement, elle a été pulvérisée (0-4) par les Raggae Girls. Une grosse désillusion qui a fait jaser plus d’un. Toutefois, il reste encore une chance à saisir car les Grenadières disputeront les barrages intercontinentaux en février prochain. Nicolas Delépine est-il l’homme qui peut mener le pays à la coupe du monde?
Répondre par la négative serait la doxa de la majorité au regard de l’élimination subie lors de la dernière phase de groupe d’autant plus qu’un petit nul suffisait pour décrocher ce billet. Le technicien français de 43 ans est logiquement le bouc émissaire tout trouvé pour justifier la place de barragiste alors que les Grenadières pouvaient se qualifier directement, et certains de ses choix sont sujets à controverse. Néanmoins, peut-il être considéré comme le seul responsable?
Lors du premier match face à la sélection américaine, les Grenadières ont vendangé trois occasions franches avec notamment un pénalty manqué par Roselord Borgella qui aurait constitué l’un des tournants du match alors que le Onze national était mené (0-1). De plus, face à la Jamaïque, les filles de Nicolas Delépine ont touché le poteau à deux reprises et Roselord Borgella a raté une occasion nette face à la gardienne. Une preuve claire d’un manque d’efficacité criant et d’une malchanche qu’on ne peut imputer au sélectionneur.
Enfin, il faut noter des performances mitigées de certains cadres comme Nérilia Mondésir qui a affiché un niveau très en dessous de ses standards. Avec peu de fulgurance et de nombreux mauvais choix dans les prises décisions. Roselord Borgella a aussi péché dans ses choix et a pénalisé l’équipe à plusieurs reprises.
Tout compte fait, la place de barragiste obtenue par les Haïtiennes lors de la dernière phase des éliminatoires de la coupe du monde, est un mélange de choix discutables du coach, d’erreurs individuelles des joueuses et de malchance. Les barrages sont donc une occasion de rectifier le tir et de saisir la chance de composter l’un des derniers billets pour la coupe du monde. Nicolas Delépine aura beau être critiqué mais la sélection haïtienne a quand même offert de grosses performances comme face au Mexique qui témoigne d’un travail important du staff technique.
Selon vous, doit-il être conservé pour les barrages?
DOMOND WILLINGTON/FOOTKOLE