FOOTBALL FEMININ-ANALYSE : POUR UNE VÉRITABLE PROMOTION DU FOOTBALL FÉMININ
3 mins read

FOOTBALL FEMININ-ANALYSE : POUR UNE VÉRITABLE PROMOTION DU FOOTBALL FÉMININ

PARTAGEZ
30
Partages

Si la Fédération haïtienne de football est passée maître dans les choix et les décisions aussi incompréhensibles que drôles parfois, la décision d’organiser le championnat national féminin en 2018 aura été l’une de ses idée qu’il faut sans doute préserver. Cependant, sera-t-il pérenne ?

Tout part d’un accord de partenariat conclu entre la Fédération haïtienne de football et la chambre basse du Parlement, signé le 24 août 2018. Selon cet accord qui porte sur cinq années, le Parlement aura à verser 3,5 millions de gourdes à la fédération en vue de l’organisation du championnat national de football féminin qui a été surnommé ” coupe du Parlement”.

Aussi, 21 équipes réparties en 3 poules de 7 équipes eurent à prendre part à la première édition qui a vu le sacre de l’AS Tigresses de Melchie Daelle Dumornay. L’organisation de ce championnat a enthousiasmé les observateurs haïtiens et a permis de replacer le football féminin sous les feux des projecteurs.

Un réservoir de talents pour les sélections nationales

Ce championnat étant composé d’équipes provenant des 10 départements du pays, il aura permis à mettre en lumière de nombreux talents, jusque-là insoupçonnés. Si les joueuses qui avaient le plus brillé dans le championnat étaient pour la plupart connues du public, car ayant déjà porté les couleurs des sélections junior ou senior, d’autres moins connues ont, elles aussi, tiré leur épingle du jeu. C’est le cas par exemple de Mirlène Dorcé, joueuse de l’ASF de Croix-des-Bouquets, qui a marqué les esprits des observateurs lors de cette édition.

Tout compte fait, ce championnat offre un éventail de choix plus large aux sélectionneurs des équipes féminines haïtiennes qui pourront faire de nouveaux ajustements et profiter d’une plus grande concurrence aux différents postes à l’avenir.

Quelles perspectives d’avenir?

Les points évoqués ci-dessus ne visent pas non plus à mettre le voile sur le faible niveau du championnat ou sur la défaillance des infrastructures. Car des lacunes sur le plan technico-tactique, il y en a eu; des écarts criants entre les équipes ont pu être constatés.

À ce titre, il convient de renforcer les structures du championnat pour assurer sa pérennité. En effet, il est essentiel d’accompagner les dirigeants des équipes en vue de les aider à se renforcer économiquement et structurellement.

Par ailleurs, le renforcement des académies déjà existantes ainsi que la création de nouvelles seraient de mise afin de détecter de nouveaux talents susceptibles d’aider à rendre l’équipe nationale plus compétitive.

Enfin, la formation des entraîneur-formateurs s’avère tout aussi essentiel si réellement l’on veut promouvoir le football féminin. Encore faudrait-il le vouloir réellement.

L’idée de créer le championnat est peut-être l’une des meilleures idées de la FHF, mais en faire un championnat professionnel est une toute autre histoire.

DOMOND WILLINGTON / FOOTKOLE


PARTAGEZ
30
Partages

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *