MONDIAL U20(F) – ANALYSE: HAÏTI POURRA-T-ELLE MARQUER L’HISTOIRE EN FRANCE ?
5 mins read

MONDIAL U20(F) – ANALYSE: HAÏTI POURRA-T-ELLE MARQUER L’HISTOIRE EN FRANCE ?

PARTAGEZ

Le mondial féminin u-20 débute dans moins d’une semaine. La sélection haïtienne qui se trouve dans un groupe assez difficile, en compagnie de la Chine, du Nigeria et de l’Allemagne, fera ses grands débuts, le 6 août contre les asiatiques. Quelles sont les chances de réussite pour nos jeunes grenadières ? Pourront-elles marquer l’histoire lors de ce mondial ?

Le 28 janvier 2018, l’histoire du football féminin de la caraïbe allait connaître un tournant sans pareil avec la qualification de l’équipe haïtienne des moins de vingt ans pour le mondial U20 Féminin (France 2018), prévu du 5 au 24 août. Pour y arriver, les jeunes Grenadières avaient signé une courte victoire 1-0 contre le Canada décrochant du même coup la troisième place du championnat féminin U20 de la CONCACAF. Ainsi, elles deviennent illico la première équipe caribéenne à se qualifier pour une phase finale de coupe du monde de cette catégorie.

Cet accomplissement majeur est considéré comme le couronnement d’une génération de jeunes joueuses bourrées de talents à l’instar de Nerilia Mondesir, Sherly Jeudy, Melchie Dumornay qui se sont livrées corps et âme, et ce, malgré les conditions difficiles de préparations et l’absence d’un championnat de football féminin de haut niveau. Il faut souligner également l’excellent travail réalisé par Fiorda Charles et Cowsky Saint-Vil qui ont su apporter leur leadership et son professionnalisme à ce groupe de filles avant l’arrivée du technicien français Marc Collat à la tête de l’équipe.

LE GOÛT AMER DU SUD LADIES CUP

Au début du mois de juin, les grenadières avaient pris part au Sud Ladies Cup, un tournoi organisé entre certaines des équipes qualifiées pour le mondial, dont Haïti. Malheureusement, amputée de plusieurs cadres, la sélection a réalisé une piètre performance en comptabilisant trois défaites en autant de matchs. D’abord, une défaite 0-5 contre la France, le 5 juin, suivie d’une déculottée 0-7 face aux USA, le 7 juin avant de s’incliner contre l’Allemagne 1-4 trois jours plus tard. Si certains croient que cette expérience peut servir de tremplin dans la préparation, d’autres estiment que ces résultats caractérisent l’écart flagrant entre les équipes, mais surtout, ils viennent mettre à nue les faiblesses et lacunes de nos jeunes héroïnes.

LA PRÉPARATION DE L’ÉQUIPE

Depuis environ deux mois, 24 joueuses se préparent assidûment sous la houlette de Marc Collat au CTB Henri Guérin en Bretagne. Musculation, travail physique, ajustement tactique résument, entre autres, le quotidien des jeunes filles, question de faire bonne figure dans ce mondial. La mauvaise nouvelle est la blessure de la gardienne principale Kerly Theus, victime d’un télescopage avec une coéquipière lors d’une séance d’entraînement. Les premiers diagnostics médicaux révèlent une blessure au genou et trois semaines d’indisponibilité. Toutefois, Kerly bénéficie l’attention soutenue du corps médical de l’équipe et travaille ardemment jusqu’à plusieurs fois par jour afin de récupérer et se mettre à la disposition du staff technique, ce qui pour le moment se révèle payant, puisque Kerly est entrain de regagner le terrain.

UN GROUPE ASSEZ RELEVÉ

Haïti devra faire forte impression dans ce groupe D composé de l’Allemagne trois fois champion du monde (2004, 2010 et 2014) du Nigéria, deux fois finaliste (2014 et 2014) et de la Chine finaliste également à deux reprises. Et le sélectionneur haïtien Marc Collat sait pertinemment bien à quoi s’attendre après le verdict du tirage. “On savait que, quelques soient nos adversaires, on aurait du pain sur la planche” avait déclaré le technicien français. Toutefois, il affirme qu’il est heureux d’être là et ravis du tirage.

Face à ces puissantes nations du foot féminin, la bande à Nerilia Mondesir doit prouver au monde entier que cette qualification n’a jamais été le fruit du hasard mais, le résultat d’une longue conquête. Si le dicton fait croire qu’aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années, on devra batailler jusqu’à la dernière goûte de notre sueur afin de faire valoir nos potentiels et confirmer avec fierté qu’on a réellement gagné nos épaulettes sur le champs de bataille.

Dodley Vincent / FOOTKOLE

[chat id=”15″ font=”” ]


PARTAGEZ

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *