ANALYSE : YVES JEAN-BART VA-T-IL FAIRE CE QU’IL N’AVAIT PAS FAIT EN 20 ANS ?
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ANALYSE : YVES JEAN-BART VA-T-IL FAIRE CE QU’IL N’AVAIT PAS FAIT EN 20 ANS ?

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Après deux décennies passées à la tête de la Fédération haïtienne de football, Yves Jean-Bart, seul candidat à sa réélection, a été acclamé ce 2 février lors du congrès extraordinaire de la FHF. Ainsi, il passera donc quatre nouvelles années à la tête de l’instance suprême du football haïtien. Pourra-t-il faire en 4 ans ce qu’il n’avait pas fait en 20 ans à la tête de la FHF ?

Avec 6 mandats consécutifs, le président de la FHF a reçu le vote de confiance des délégués des 20 clubs votants et semble intouchable du haut de ses 72 ans. Voté à l’unanimité par les 20 délégués de club, ce dernier au cours des deux décennies passées à la tête de la FHF, ne peut pas se targuer d’être exempt de tout reproche.

S’il peut se vanter de la participation des sélections haïtiennes à plusieurs compétitions internationales, le tableau est cependant peu reluisant quand on touche le championnat national haïtien. Le championnat national a été renommé ” championnat haïtien de football professionnel “ ; la comparaison s’arrête donc là, car il est peut être tout sauf professionnel. Entre infrastructures désuètes, terrains de jeu en piteux état, format du championnat qui change au gré des membres du bureau, le non respect des normes, les dirigeants de club qui s’appauvrissent et des joueurs en chômage déguisé, le championnat haïtien est à des années-lumiere du niveau professionnel .

De plus, en ce qui a trait aux droits télévision et au sponsoring, le tableau n’est pas plus clair. Nul, à part la FHF ne connaît totalement les clauses ou encore les montants des contrats passés avec la chaîne Canal plus et la part revenue aux clubs ne sont qu’une pitance. Ces mêmes clubs ne reçoivent qu’une aide dérisoire de la FHF alorsqu’ administrativement, leur gestion est des plus difficiles par manque de moyens.

Par ailleurs, il est indéniable que le développement réel du football passe par la formation des entraîneurs et l’organisation de compétitions pour les jeunes. Or, en vingt ans, aucune école de formation pour les entraîneurs n’a vu le jour; quant aux championnats de jeunes, ils sont inexistants. Les écoles de football, véritables réservoirs de talents, sont délaissées, livrées à elles-mêmes. Nombreux sont nos talents qui s’évaporent dans la nature alors que pullulent les entraîneurs, dont le niveau est loin d’être le meilleur.

La tendance pourra-t-elle s’inverser au cours des quatre prochaines années ? La transparence dans la gestion des fonds et du sponsoring de la FHF sera-t-elle à l’ordre du jour ? Le miracle pourra-il s’opérer avec le bureau actuel?

DOMOND WILLINGTON / FOOTKOLE


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