CFUC 2019- ANALYSE : FAUT-IL REPENSER LE CHFP?
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CFUC 2019- ANALYSE : FAUT-IL REPENSER LE CHFP?

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Le Real Hope FA et l’Association sportive capoise, engagés dans la CFU Championship 2019, n’ont pris que les deux dernières places de leur groupe pour n’avoir pas pu se défaire des clubs jamaïcains de Portmore United et de Waterhouse FC. Une nouvelle désillusion pour les clubs haïtiens dans les championnats régionaux. Alors, ne faut-il pas repenser le championnat haïtien de football, dit-on professionnel ?

Créée au début des années 2000 et modernisée par les autorités de la Concacaf, la CFU Championship en est, depuis trois ans, à sa deuxième version. Dans ce petit jeu, seuls deux clubs haïtiens, le Valencia FC ( 2012) et le Don Bosco FC (2016) ont réussi jusqu’à présent à rallier la Ligue des Champions de la CONCACAF.

Le Don Bosco de Pétion-Ville avait terminé à la troisième place dans la CFU. Sinon, les clubs d’Haïti (à quelques exceptions près : Baltimore SC et Tempête FC) n’enchaînent que des contre performances presqu’à chaque édition de la CFUC, en prenant très souvent la porte de sortie dès le premier tour. Et pourtant les adversaires, visiblement, n’ont rien d’impressionnant sur le papier !

Parallèlement, sur les trois dernières années, deux clubs dominicains, Cibao FC et Atletico Pantoja, ont déjà remporté la CFU alors qu’ils évoluent dans un championnat semi-professionnel tandis que le Real Hope FA et l’ASC, en pleine compétition et leaders du championnat ” professionnel” haïtien n’arrivent pas à battre aucun club de la Jamaïque évoluant dans un championnat amateur.

Seule l’ASC a pu remporter une victoire, ce n’est pas le cas du Real Hope FA. La victime de l’ASC n’était autre que l’autre club capois qu’il a battu (3-2) lors du dernier match.

Le Real Hope FA avait, certes, encore une chance de jouer les barrages, mais il s’est fait éliminer aux tirs aux buts (1-3) par le club surinamien de SV Robinhood. Un nouvel échec. Qui plus est, les clubs haitiens (Real Hope FA et ASC) avaient terminé aux dernières places de la CFCU, ce qui n’a rien d’anodin, d’insolite et devient définitivement une normalité pour les clubs haïtiens dans cette compétition. Cet état de fait ne pousse-t-il pas à s’interroger sur le niveau réel du CHFP?

Il est indéniable que les résultats des clubs haïtiens dans les championnats régionaux et continentaux sont un baromètre permettant de jauger le niveau des championnats locaux. Néanmoins, force est de constater l’incapacité des clubs haïtiens à franchir un pallier dans le championnat régional, pourtant le moins élevé de la zone CONCACAF.

Ces échecs à répétition des clubs haïtiens dans les championnats régionaux semblent relever pour plus d’un de la normalité. En fait, comme si le football haïtien ne pouvait faire ou n’avait jamais fait mieux.

N’est-il donc pas temps de jeter un voile sur le passé glorieux (du Violette AC ou du Racing CH) qu’on ne cesse de ressasser, de se complaire et de regarder le présent d’un regard critique ?

Que doit-on faire pour redresser la barre?

DOMOND WILLINGTON / FOOTKOLE


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